Bruno V.

Paris

Paris avait des relents de stations balnéaires. Les foules se baignaient dans l'écume aérienne et aoûtienne qui débordait sur le mois le plus contrasté de l'année. Mes narines ressentaient les ocres à l’affût.

Les tenues légères gambadaient devant les terrasses ouvertes et ombragées, laissant entrevoir les nudités envoûtantes des passantes. Les rues se mettaient en scène autour de selfies incongrus et surprenants voire extravagants. Les silhouettes sautillantes des femmes, parfois des hommes, s'agrippaient à ce velours brûlant qui enveloppait la ville comme pour mieux refouler les pluies prochaines et habituelles de la rentrée. Elles s’annonçaient tardives.

Dès lors, Paris s'affichait impudique et même exotique, une impression soudaine que ses chérubins respiraient ensemble le même air urbain sur la grande plage d'île de France. Paris restait en suspension profitant, gourmande, des massages chauds de ce début septembre.

Les parisiens allaient bon train, souriants, disponibles, empathiques, sans secousses ; les grappes humaines se mouvaient dans un fluide amical et apaisé. Paris était belle, douce, fardée de sensualité.

Nous errions dans les rues, les parcs, les avenues entre deux mousses légères, parfois plus guerrières, Paris se parait d'un appendice estival "breloquant", plus séduisante que jamais, tentant de me convaincre qu'elle n'était pas celle que je croyais. Mais... Elle ne pouvait me tromper... Je la remerciai pourtant d'avoir fait cet effort durant ces quatre jours délicieux passés avec vous dans ce Paris tout en lumière.