bruno V.

 

 

Hugo

 

Ne m'en tiens pas rigueur, Hugo, je ne défie absolument pas ton talent. Ton poème me fait tant de peine, que je voulais juste conjurer le sort, aujourd'hui, lors du retour de ma fille. Un hommage à ta mélancolie exquise, écrite avec des mots si simples, bercée et rythmée par ton sens magique de la mélodie.

 

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.

J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

 

Je marcherai les yeux fixés vers tes pensées,

En regardant dehors, en écoutant les bruits,

Seul, inconnu, le dos chantant dans les souliers,

Joyeux, ton retour pour moi chassera la nuit.

 

Je regarderai l'or du soir si bienheureux

et les voiles au loin jaillissant vers Harfleur,

quand tu rentreras, je mettrai dans tes cheveux

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

 

(poême original de Victor Hugo)

 

 

texte revisisté: Bruno V.

4 août 2016,

enregistré 23 octobre 2016 20:43

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