Sapina (live)
Je voulais te tendre un piège poétique
t'offrir les pétales de mille roses électriques écorcher de mes griffes, tes hanches d'allumeuse infecter tes plaies de mes sèves comateuses
De quel droit me regardais tu comme cela
d'un regard hypnotique que tu ne maitrisais pas
par audace, j'ai osé te bloquer le bras
presque certain que tu ne comprendrais pas
Puis je me suis imprudemment endormi
à l'infini de mes envies
je me suis endormi sur tes lèvres
à la lisière de mon rêve
J'ai ouvert à tout vent
mon blindage sur ton champ
mes graines éparpillées
dans tes sillons gourmands
de "je t'aime" carnivores
d'engrais de femmes fatales
narcissique inodore, ordalie en métal
tu pues...!
je te crache dessus
Avec mes mots, fais gaffe
meurtri, je t'assassine
je vomis sur ta chair
blessé, je te piétine
Depuis plusieurs années
je m'étais camouflé derrière les vipères
les ordures de ta trempe
les petites putains dans ton genre
Avec prétention, pour me rassurer
je me dis que tu es trop conne pour aimer
ton image frivole a projeté mon âme
vers une zone cardiaque dangereuse
mon pouls tilt à 22/8 de tension
garrot sur la cornée de tes poisons
plus adroit je pouvais te dominer
te fais croire que je te détestais
j'ai préféré l'hémorragie du doux-vrai
et du coup, naïf je me suis piégé
Reine des salopes, je te mets dans l'enveloppe
je t'expédie boomerang au Groenland
dans une consigne en poste restante
où moi seul est la clef, t'es morte vivante
jamais je ne pourrai te pardonner
de ne pas m'avoir empêché de t'aimer
t'es belle comme un ange
j'aurais tant voulu brûler tes ailes
mais cette essence qui est la tienne
a mis le flou à mes visions pastelles
je crois que tu es superficielle
j'ai flashé, macho, sur cette étincelle
je me sens perdu
à la limite d'être pendu
à la dernière lettre je redresse la tête
retrouve un sens au jeu
je me réveille, suis suspendu...
Je sais que le temps est de connivence
autour de moi mes amis
mes amours m'attendent
cette souffrance, je la soigne en cachette
je te hais à jamais