bruno V.

 

 

L'asphodèle du printemps

L'asphodèle du printemps

 

Bordeaux, le 24 mars 2020

 

Il y plus d’un an

C’était au printemps

Les asphodèles

Regardaient le ciel

 

En Italie

ailleurs, à Paris

des gens, des amis

mourraient dans un lit

 

Beaucoup de pleurs

nous avions si peur

en catimini

confinés, blottis

 

Nous tous chantions

le soir au balcon

notre soutien

à nos anges gardiens

 

Ce n’était pas un virus

de rien du tout

qui allait nous mettre

tous à genou

 

nous voulions être plus forts

conjurions le sort

tout proche si loin

de nos voisins

 

Ce n’était pas un virus

de rien du tout

qui allait nous mettre

tous à genou

 

Des semaines

de terreur et de peine

têtes baissées

sans se regarder

 

Durant ce temps

nous nous sommes rapprochés

de nos enfants

et même des étrangers

 

Ont disparu

Les guerres, les pays

le vent joyeux

n’avait plus d’ennemis

 

Nous tous chantions

le soir au balcon

le fol espoir

que cesse ce cauchemar

 

Grâce à ce petit virus

de rien du tout

la terre avait cessé

de transpirer

 

elle put récupérer

seule jusqu’à l’été

profitant ainsi

de ce répit

 

Ce n’était pas un virus

de rien du tout

qui allait nous mettre

tous à genou

 

Un jour, une année

On nous a libéré

Les asphodèles

dormaient dans le ciel

 

Durant des jours

Dans tous les pays

Des cris d’amours

Une joie à l’infini

 

A la télé

Tout semblait changé

Enfin naissait

La fraternité

 

Nous tous chantions

les soirs au balcon

la belle promesse

de cette allégresse

 

Ce n’était pas un virus

de rien du tout

qui allait nous mettre

tous à genou

 

Nous avions été plus forts

conjurer le sort

tout proche enfin

de nos voisins

 

Ce n’était pas un virus

de rien du tout

qui allait nous mettre

tous à genou

 

Aujourd’hui

C’est le printemps

Les asphodèles

Regardent toujours le ciel

 

L’argent ruisselle

Dans les escarcelles

des abrutis

qui n’ont rien compris

 

Les hommes reprennent

Leur vie sans soucis

Avec elle la haine

Qui tue sans un bruit

 

L’homme a vaincu

l’invisible présage

il n’ a pas su

comprendre son message

 

Ce n’était pas un virus

de rien du tout

qui allait le mettre

lui à genou

 

L’homme est bien plus fort

conjure le sort

bien loin si loin

de ses voisins

 

Ce n’était pas un virus

de rien du tout

qui allait le mettre

lui à genou

 

 

 

 

Paroles : Bruno V.

Musique : Bruno V - Heroan Loiret - Vincent Barbier

Arrangements : Heroan Loiret

 

Heroan Loiret (Piano)

Marin Béa (Contrebasse)

 

Mix: Serge Bianne (Studio Aturri Mouguerre)

@novembre 2020

 

 

 

 

 

 

 

bruno V.

 

 

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